Cap sur les COULISSES DU SUCCÈS avec l’entrepreneur rennais René BOUAN

Découvrez le parcours inspirant et les précieux conseils du nouveau propriétaire du bar restaurant « Le HANGAR » situé au 1 rue de Dinan à Rennes.

Portrait de René BOUAN à l'intérieur du Hangar

Peux-tu me parler de ton parcours avant d’acquérir ce restaurant ?

J’ai fait un parcours classique au départ, j’ai atterri au lycée à Rennes. Ensuite, j’ai fait des études de commerce où j’ai pas mal bougé. J’ai terminé à Bordeaux, puis j’ai fait de l’expertise comptable pendant un an, mais cela ne m’a pas tellement plu. J’aimais bien la méthode, la rigueur, mais je trouvais qu’on ne voyait pas assez les clients. Après cela, je suis parti dans la grande distribution. J’ai passé cinq ans chez Décathlon, où j’ai évolué de Responsable de rayon à Directeur de magasin, avec la gestion de 50 à 60 salariés.

En 2018, j’ai quitté Décathlon pour monter ma propre affaire. J’ai ouvert un premier bar à Rennes, rue de la Soif, que je possède toujours.

Les affaires ont bien marché pour moi. J’ai ouvert « Monsieur le zinc », le bar à bières « La Maison », ainsi que le « café Landru » à Nantes, qui sont uniquement des bars. En 2023, j’ai racheté le « Bistrot à tartines » avec l’accompagnement de Mathieu BOUCHER de CAP Transactions.

Je me suis également associé au « Roazhon Pub » avec Ben et Barthez, qui étaient les propriétaires du Hangar. Quand l’opportunité de racheter « Le Hangar » s’est présentée, j’ai sauté sur l’occasion.

 

Y a-t-il un moment clé où tu as su que tu voulais devenir entrepreneur ?

Il n’y a pas vraiment eu d’élément déclencheur. C’est plus lié à ma façon d’être. J’aime le changement, je n’aime pas trop la routine, et c’est cela qui m’a poussé à devenir entrepreneur.

 

As-tu suivi une formation spécifique pour la gestion d’un restaurant ?

Non, pas du tout. Ça s’est fait petit à petit. J’ai commencé par le plus simple : la gestion d’un bar. Puis, la restauration est venue ensuite. Toutes mes expériences précédentes m’ont mené naturellement vers cet univers.

Pourquoi avoir choisi ce restaurant en particulier ?

J’ai toujours acheté des affaires qui me plaisaient. Je n’ai jamais investi uniquement pour l’aspect financier. Quand j’ai ouvert mon premier bar, c’était une création et j’avais été accompagné par une franchise.

« La Maison », c’est le concept de bar à bières qui me plaisait beaucoup. Le « Landru », c’était un bar que je voulais acheter avant même de m’installer dans mon premier bistrot. C’est l’ambiance années 30 qui me plaisait. Quant au « Bistrot à tartines », c’est un lieu emblématique qui me faisait rêver en tant que rennais.

Le « Roazhon Pub », anciennement le « Valy », est situé juste en face du stade. En tant que supporter du Stade Rennais, c’était un endroit où j’aimais me rendre avec mes potes pour profiter de l’ambiance et boire un verre. Ce lieu me rappelle une époque de ma vie, une tranche d’âge qui était la mienne à ce moment-là.

 

Pourquoi avoir voulu installer tes affaires à Rennes ?

Je suis rennais d’origine. J’ai pas mal bougé entre mes 18 et 28 ans, mais j’avais un fort attachement à cette ville et à la Bretagne.

 

Quel avenir envisages-tu pour « Le Hangar » ?

Franchement, aujourd’hui, « Le Hangar » est une affaire qui cartonne. Les gens adorent venir ici, et cela se voit à la fréquentation. Quand on se promène dans Rennes, on peut parfois voir des bistrots peu remplis, alors qu’ici, c’est souvent complet. C’est aussi pour cela que j’ai repris ce lieu : je voulais une affaire avec un concept sympa.

Je tiens à ce que cela reste accessible. Par exemple, le plat du jour est à 11,50 €, et la formule entrée-plat-dessert est à 19,50 €. Mon objectif est de maintenir cette accessibilité tout en augmentant légèrement la fréquentation, plutôt que de jouer sur la hausse des prix. Il y a peut-être un potentiel à exploiter sur l’ouverture le dimanche, mais si non je n’irai pas chercher beaucoup plus.

 

Qu’est-ce qui fait le succès du concept du « Hangar » ?

Le midi, c’est un restaurant avec une cuisine de type « marché », axée sur des produits frais, avec une carte qui change tous les jours.

Le soir, cela devient un bar à tapas. L’idée, c’est qu’à tout moment de la journée, les clients peuvent venir et trouver ce dont ils ont envie. Le midi par exemple, j’adore aller manger au restau avec mes potes et le soir je préfère aller boire des verres et manger quelque chose à partager.

Tous nos produits sont faits maison. C’est une approche dans l’air du temps et qui me plaît beaucoup. Travailler avec des produits frais est plus intéressant que de réchauffer des plats industriels, et cela fait une vraie différence au niveau du goût. Nous avons aussi une carte de bières et de vins soigneusement sélectionnée, avec des produits artisanaux.

 

Organises-tu des animations ou des événements spécifiques au « Hangar » ?

Cela arrive. Par exemple, dimanche dernier, nous avons organisé un blind test. Cependant, nous limitons les animations à cause des nombreuses réservations de groupes. Depuis que j’ai repris l’affaire, nous n’avons pas diffusé de matchs de foot ou de rugby. Nous avons la capacité de le faire, mais ce n’est pas forcément ce que recherchent les groupes qui réservent chez nous.

 

Comment as-tu connu CAP Transactions, et qu’est-ce qui t’a motivé à faire appel à nos services ?

J’ai rencontré Mathieu Boucher à l’époque où je cherchais ma deuxième affaire. J’ai acheté « La Maison » en m’associant avec une personne déjà dans l’affaire. Nous avions monté le projet financier avec Samuel André, de Finance et Courtage (un service de CAP Transactions), et tout s’était très bien passé.

Quelques mois plus tard, j’ai fait de nouveau appel à lui pour l’achat du café Landru à Nantes. En 2023, lorsque je me suis mis à rechercher une nouvelle affaire, Mathieu Boucher m’a proposé le « Bistrot à tartines », ce qui a relancé notre collaboration tout en continuant à travailler avec Samuel pour le financement du projet.

Pour l’achat du Hangar, CAP Transactions a aussi géré toute la partie juridique.

 

Quel apport as-tu dû réunir pour ta première affaire ?

J’ai mis 85000€ car j’avais bien bossé chez Décathlon. Le concept coûtait un peu cher, mais je pense qu’on peut démarrer avec moins.

Pour acheter une affaire qui te permette de vivre sur Rennes, je pense qu’il faut compter raisonnablement entre 50 000 et 60 000 € d’apport minimum. Quelqu’un de sérieux qui met de côté peut arriver à réunir 30 000 € en quelques années. Ensuite, tu peux chercher un complément d’apport par différents moyens. Cela peut venir des grands-parents ou des copains. En général on arrive à faire quelque chose.

Le collectif compte beaucoup surtout pour ta première affaire. Il y a beaucoup de gens qui se font aider. Tu peux faire aussi un « kisskissbankbank » auprès de tes copains. Moi j’avais fait ça à l’époque et j’avais eu 6000€.

 

Qu’est-ce qui te rend le plus fier dans ton travail et dans la gestion de ce bar restaurant ?

Je suis fier du chemin parcouru en six ou sept ans et de mes équipes.  J’ai la chance d’avoir des affaires où les équipes sont contentes de venir travailler. J’accorde beaucoup d’importance à la cohésion d’équipe afin que tout le monde soit content de venir travailler et que cela se ressente auprès des clients.

 

Pour conclure cette interview, quel message aimerais-tu transmettre à ceux qui hésitent à se lancer dans l’achat d’un restaurant ou d’un fonds de commerce ?

Franchement, foncez ! C’est un beau métier. Il faut beaucoup d’engagement, surtout au début. Quand on lance une affaire, il faut bien mouiller le maillot.  

Si c’était à refaire, je le referai 10 fois !  Pour quelqu’un qui aime les gens, qui a envie de bien faire et qui est prêt à se donner à fond, le risque est hyper mesuré.

Il ne faut pas trop hésiter parce que les opportunités d’hier n’existent plus aujourd’hui, et celle d’aujourd’hui n’existeront plus demain !

À Rennes, le marché est très concurrentiel. Certaines personnes qui possèdent plusieurs établissements, dont je commence à faire partie, font monter les prix puisqu’elles ont plus d’argent disponible pour acheter les belles affaires. Cependant, il y a encore de la place pour des petits jeunes à Rennes ou à Nantes.

Même avec un petit apport, on peut démarrer. Il suffit d’économiser un peu et de chercher des solutions comme des associés, le « Love money », ou des investisseurs extérieurs. Il ne faut pas avoir peur. Pour me développer rapidement, je me suis souvent associé à d’autres personnes.

Au « Hangar », j’ai repris l’affaire avec ma femme, qui va y travailler, et deux couples de copains. Au « Roazhon Pub », je suis associé avec Ben, Barthez, Mika et Simon. Pour le Bistrot à tartines, j’ai acheté avec mes frères et sœurs. En résumé, je trouve de l’argent là où il est et j’associe les bonnes personnes aux projets.

 

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René Bouan pose devant la façade du Hangar
Street Art Goldorak Le Hangar
Menu du Midi Le Hangar
Zinc Le Hangar